12/07/2011

Les Girls


Ci-dessus, un flashback d'il y a exactement 20 ans: un extrait du Gala Juste pour Rire du 12 juillet 1991, où Clémence Desrochers et Diane Dufresne interprètent "Je ferai un jardin", l'une des plus belles chansons du répertoire de la légendaire humoriste. Il s'agit d'une apparition surprise de Diane, remontant spécialement sur scène après de longs mois d'absence pour rejoindre son amie. "Si elle s'interroge encore sur l'amour que peut lui porter le public québécois, elle a de quoi être rassurée, à la lumière de l'accueil intense et émotif que lui ont réservé les deux mille personnes rassemblées au Saint-Denis." (Sylvain-Claude Fillion, Le Devoir, 13 juillet 1991)

(Photo: Patrick Villeneuve)


(Source)

Il faudra attendre quelques années plus tard avant de les revoir sur une même scène lors du spectacle "Sous influences", le 26 juillet 2001, où elle chanteront ensemble "L'amante et l'épouse". Puis, en octobre 2006, Clémence participera à l'hommage rendu à Diane par l'ADISQ, en livrant un témoignage fidèle à ses couleurs: "J'aurais ben d'autres choses à dire, mais y veulent pas!"

Il faut dire que leur rencontre ne date pas d'hier: en mai 1969, Clémence recrute Diane pour sa revue musicale "Les Girls". Dans ce spectacle à sketches, Clémence est également entourée de Louise Latraverse, Paule Bayard et Chantal Renaud...et d'un certain François Cousineau, pour la mise en musique de ses textes. D'abord présenté au Patriote de Montréal, le spectacle choque (nous sommes en 1969 et des femmes qui ne mâchent pas leurs mots et qui s'imposent, ça en déstabilise certains!), mais obtient également un énorme succès qui mènera les Girls aux quatre coins du Québec pendant un an.


"C'est extraordinaire, cette revue! Je suis dans Les Girls ce que je suis dans la vie, une fille de club. Je m'appelle Carmen. Carmen, c'est une rough and tough qui vend ses fleurs de plastique dans une boîte à chansons." ("C'est la revue de Clémence qui me retient à Montréal", Colette Chabot, Le Petit Journal, 18 mai 1969)

Il faut dire que Diane a acquis l'expérience nécessaire pour habiter le rôle. Elle revient de Paris où elle a chanté dans des cabarets mythiques, mais d'autres moins, où elle a dû se créer une carapace pour se défendre d'un public pas toujours très respectueux. La revue "Les Girls" lui permettra de casser son image au Québec et on peut penser qu'elle aura grandement contribué à lui permettre d'imposer sa vraie personnalité par la suite.

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