30/07/2012

Barbara

(Diane Dufresne en 1967)

Cette année marque les 15 ans de la disparition de la sublime Barbara. Pour célébrer son immense oeuvre et la femme qu'elle était, une série radiophonique intitulée "Barbara en noir et blanc" a été conçue par Francis Legault pour Radio-Canada et France Inter. Une occasion en or de se plonger dans l'histoire de cette femme, à travers extraits de chansons et témoignages de proches ou d'artistes soulignant l'influence qu'elle a eue sur eux.

La série est diffusée depuis le 30 juin en France et depuis le 8 juillet au Québec. Si les épisodes ne portent pas exactement les mêmes titres d'un pays à l'autre, on peut penser que le contenu sera identique. Diane Dufresne apparaît au cours du quatrième épisode, se rappelant avec émotion la création de "Ma plus belle histoire d'amour" à Bobino, où elle se trouvait en 1966.

Diane restera marquée par l'intensité de la dame en noir et elle intégrera des chansons de son répertoire à ses prestations dans les cabarets et boîtes à chanson par la suite. Ci-dessous, un court extrait d'une interprétation de Gottingen à l'émission "Âge Tendre" du 16 mars 1967, dépoussiéré par la série "Folie Douce" en 2003:



Anecdote incroyable, mais vraie: en 1997, Luc Plamondon confia au journal Le Devoir avoir convaincu Barbara de chanter Joyeux anniversaire au téléphone pour les 40 ans de Diane, en 1984!

26/07/2012

Sous influences


Le 26 juillet 2001, Diane Dufresne présente "Sous influences" à la salle Wilfrid Pelletier de la Place des Arts de Montréal. Concept ambitieux créé pour les Francofolies, "Sous influences" la met en scène avec plusieurs artistes qui ont influencé son parcours...ainsi que quelques-uns qu'elle a influencés en cours de route.

Spectacle d'un soir, "Sous influences" offre de grands moments: Renée Claude qui reprend fébrilement "Cendrillon au coton", Clémence Desrochers qui la rejoint pour revisiter "L'amante et l'épouse" des Girls ou encore André Gagnon qui l'accompagne pour "Le 304":


Si la triple anthologie "Merci", parue un peu plus d'un an plus tôt avait permis de rappeler à quel point le répertoire de Diane Dufresne était riche, le spectacle "Sous influences" démontre que ses chansons traversent le temps et les générations et se prêtent sans difficulté à des relectures. Ainsi, la rappeuse J.Kyll vient décoiffer deux grands classiques, Actualités et Oxygène, tandis que la rockeuse France D'Amour s'approprie le "Gars d'bicyc" en ouverture de show: 


Le spectacle atteindra son sommet d'intensité avec l'apparition de Juliette Gréco qui interprétera une incroyable "Javanaise" avec elle...et lui remettra la décoration d'Officier de l'Ordre des Arts et des Lettres de la République française: 


"Sous influences" sera télédiffusé sur les ondes de Radio-Canada avant d'être nominé dans la catégorie "Spectacle de l'année - interprète" au Gala de l'Adisq 2002.

19/07/2012

The Long and Winding Road


Le 19 juillet 2010, Diane Dufresne participe au Gala hommage à Claude Meunier dans le cadre du Festival Juste pour rire de Montréal. En compagnie du Choeur de Montréal, elle offre une interprétation de The Long and Winding Road, succès de 1970 des Beatles. Il s'agit d'une des rares fois où elle aura chanté en anglais dans sa carrière...et probablement la première depuis Symphonique n'Roll!

Ci-dessous, deux vidéos souvenirs de l'événement: la prestation tirée de la télédiffusion du Gala, ainsi que des images rares de répétitions partagées par Addict: 




14/07/2012

Kamikaze


Il y a 10 ans, le 14 juillet 2002, Diane Dufresne présentait Kamikaze au Festival d'été de Québec. 

Événement d'un soir, le spectacle est un véritable coup de poing qui présente une Diane Dufresne plus combattante que jamais, partant en guerre contre la destruction du monde. Pour l'occasion, elle sort l'artillerie lourde: ses chansons les plus engagées. Hymne à la beauté du monde, La fureur du cash, Mauvais quart d'heure...Des chansons appartenant à des décennies bien différentes, mais qui ont chacune une forte résonnance en cette époque chaotique de grands bouleversements où une guerre est imminente.

N'hésitant pas à avoir recourt à de lourds symboles, telles des projections d'images de guerre, Diane réussit néanmoins à insuffler sa poésie à l'ensemble: un papillon sur son casque de combat (qu'elle détachera et fera voler pendant le spectacle) ou encore, la couleur rose de sa burqa (derrière laquelle elle chantera son Hymne à la beauté du monde).


Malgré son thème, Kamikaze demeure un grand spectacle d'extérieur. Son propos est sombre, mais il offre aussi la chance de ré-entendre de grands classiques du répertoire de Diane Dufresne, subtilement remis au goût du jour par les frères Courcy. Il permet également de grands moments dufresnesques, comme ce long échange avec les musiciens pendant "J'écris c'qui m'chante", véritable rappel des inoubliables improvisations de "En  écoutant Elton John" des années 70 et 80. Sans oublier de grands moments d'humanité avec les bouleversantes "A vie de recherche" et "Le retour de Don Quichotte"...

"Il y avait quelque chose qui se passait dans ce spectacle...Des fois on fait des spectacles rock, on pense que c'est lourd, mais pour moi, il n'était pas lourd ce spectacle...Au contraire, parler de certaines réalités qui nous affligent dans la vie, des problèmes planétaires, de pouvoir les échanger avec le public dans un spectacle extérieur et que le public aussi se sente concerné...Faut échanger nos états de conscience aussi." (Confidences, DVD "Kamikaze", 2005)


Kamikaze / Actualités / A faire l'inventaire / Les hauts et les bas d'une hôtesse de l'air / J'écris c'qui m'chante / La fureur du cash / Addict / J'passe un mauvais quart d'heure / Hymne à la beauté du monde / A vie de recherche / Le retour de Don Quichotte / L'enfant de la lumière

06/07/2012

Éblouissante, délirante, éclatante



Ci-dessus, un extrait d'un article de Lucien Rioux sur les nouvelles chanteuses francophones publié dans Le Nouvel Observateur du 19 novembre 1979, lors de la série de concerts de Diane Dufresne à l'Olympia de Paris. Selon le journaliste: "les nouvelles stars n'ont plus de strass. Elles ont du caractère..."

La photo illustrant l'article semble tirée de la même session que celle qui fut utilisée pour la pochette de la compilation "Master série":