31/12/2011

Diane in the Sky


(Photo: fugues.com)

Le 31 décembre 2004, Diane Dufresne, indétrônable Marquise des happenings, participe à une soirée spéciale du nouvel an au Sky Bar de Montréal. Elle apparaît sur le coup de minuit pour débuter la nouvelle année avec éclat, portant une robe flamboyante en papier argenté créée par Daniel Bernier (Hâpy Design). Elle interprète un medley de La vie en rose et Fascination pour ensuite enchaîner avec Oxygène, offrant au public ses toutes premières bouffées d'air frais de l'année.

23/12/2011

L'enfant de la lumière


"Pourquoi chercher la lune quand on a les étoiles?"
(Merci à Addict)
   
En 1997, 25 ans après son premier album, Diane Dufresne lance un album éponyme. Et pour le conclure en force, elle donne une place de choix à L'enfant de la lumière, une chanson gigantesque qui vient secouer le dépouillement du disque. Une interprétation immense pour un cri du coeur magnifique, un encouragement à la révolte, un appel à garder sa conscience et son individualité. Le tout sur une musique très subtile de Marie Bernard qui crée habilement un univers impitoyable dans lequel se glissent des parcelles d'espoir. Dans le livret du coffret "Merci" en 2000, Diane Dufresne résume son texte en ces termes: "Si j'ai quelque chose à dire d'essentiel, c'est ça."

Quand on parcourt les crédits du coffret "Diane Dufresne vous fait (encore) une scène", on découvre que la chanson portait originalement le titre de "Détournement majeur", ce qui laisse penser qu'elle fut écrite pour l'album du même nom. Or, la "chanson-titre" ne sera dévoilée qu'au cours des spectacles au Forum de Montréal en octobre 1993.

"C'est une chanson pour les enfants. Il faut parler aux enfants d'une façon adulte, parce que les enfants sont concernés. Alors c'est une chanson pour les petits rebelles. (...) J'ai écrit L'enfant de la lumière pour montrer au petit rebelle qui arrive qu'on ne lui imposera pas ce fameux système, qui impose beaucoup de souffrance." (Confidences, DVD "Kamikaze", 2004) 

En 1999, L'enfant de la lumière a droit à un vidéoclip réalisé par nul autre que Robert Lepage. Il s'agit du deuxième (et ce jour, du dernier) clip de Diane. Curieusement, malgré la force de la chanson et le caractère exceptionnel de la rencontre de ces deux grands artistes, il restera longtemps confidentiel, peu diffusé et ignoré des coffrets parus en 2004 et 2005. Le site de  la chaîne MusiquePlus offre la possibilité aux résidents du Canada de le visionner en ligne. Diane n'y apparaît que quelques secondes, mais la révolte de son texte, elle, y est bien présente.

Au fil des années, L'enfant de la lumière prendra une grande importance dans le répertoire de Diane, faisant même partie (à juste titre) du très sélect club des chansons choisies pour les deux dernières compilations de "grands succès". La chanson figurera presque toujours à la setlist des spectacles de Diane. Éternellement pertinente, elle permettra souvent d'enrichir le thème du spectacle, soulignant la "guerre contre la guerre" de Kamikaze en 2002, les enjeux planétaires de Terre Planète bleue en 2008 (ci-contre) ou plus récemment, l'appel à rester humain de Sinéquanone.

19/12/2011

Hollywood Legend


Le 1er août 2009, Diane Dufresne participe à la "Grande entrevue Juste pour rire" de Patrick Huard, un mini-gala hommage enregistré au Théâtre du Nouveau Monde de Montréal. Si elle avait déjà partagé la scène avec celui-ci lors d'un Gala Juste pour rire en 2005, elle lui offre cette fois-ci toute une surprise en interprétant une de ses chansons préférées, Hollywood Freak, suivie d'une chanson d'anniversaire disons très Hollywoodienne. Elle nous offre par le fait même tout un cadeau, car mis à part un court extrait intégré au medley du spectacle Plurielle, il s'agit de la première fois qu'elle chante Hollywood Freak dans son intégralité depuis Magie Rose! Cette Hollywood Freak a fait beaucoup de chemin depuis sa création en 1977 et prend un nouveau sens avec ses arrangements dépouillés et la touchante modification de sa phrase finale...


15/12/2011

3404

C'est le nombre de personnes qui ont visité l'exposition A2 de Diane Dufresne et Richard Langevin entre le 20 octobre et le 4 décembre. Un succès sans précédent pour le Centre d'exposition de Repentigny, selon l'Hebdo Rive Nord. Si l'expo se voulait une adaptation de "Mur à mur", il est à noter qu'une nouvelle oeuvre de Diane y était présentée:  la murale "Piqué au vif", une acrylique sur toile.

Pour clôre ce chapitre en beauté, voici un article publié dans le Journal de Montréal le 22 octobre dernier. Un gros merci à Addict de l'avoir scanné pour nous:




10/12/2011

Plurielle

(Photo: Jean-François Bérubé)

Le 11 février 2006, à la salle Maurice O'Bready de Sherbrooke, Diane Dufresne donne la première représentation de son nouveau spectacle Plurielle. Sa tournée sera moins longue que pour "En liberté conditionnelle" et ne passera pas par la France, mais elle fera quand même le tour du Québec pendant la première moitié de 2006 et le temps de quelques supplémentaires début 2007.

Écrit et mis en scène par Diane Dufresne elle-même, Plurielle se veut une représentation en 4 tableaux. 4 tableaux distincts, ou plutôt, 4 shows rassemblés qui, à l'instar d'Hollywood/Halloween, permettent de présenter avec richesse les différentes facettes de l'artiste. Un concept qui permet également de lui donner un nouveau souffle. "C'est drôle, je l'ai constaté les fois qu'on a fait le show pour le roder (à Sherbrooke, à Terrebonne, à Beloeil), ça me demande moins de souffle que dans un show suivi comme En liberté conditionnelle. Ça roule vite, mais le fait de changer de personnage me redonne du souffle. J'ai droit à quatre souffles!" ("Quatre fois singulière", Le Devoir, 11 mars 2006)

Entourée de 5 solides musiciens (dont Alain Sauvageau qui assure la direction musicale et les arrangements), Diane peut également compter sur une équipe technique à la hauteur de son concept. Richard Langevin assure la scénographie et imagine avec elle le pendant vidéographique essentiel à l'ensemble.

(Photo: Martin Chamberland / La Presse)

(Photo: L'Acadie Nouvelle / Archives)

Pour le premier tableau intitulé "Romantisme et nostalgie", Diane assume son rôle de Star dans toute sa splendeur: robe extravagante (créé par Mario Davignon) et clins d'oeil à sa longue histoire d'amour avec son public. Elle revisite une partie de son répertoire des années Plamondon dans un medley qui permet de donner à ces chansons mythiques une nouvelle pertinence. Sont ingénieusement projetés sur un pan de sa robe d'inoubliables extraits d'archives et aussi plusieurs images du public, fidèle participant de ses shows. Le tableau met également de l'avant de magnifiques chansons plus récentes écrites par Diane et permet de présenter la toute nouvelle "Partager les anges", bouleversante, dans des arrangements moins dépouillés que ceux de l'album qui va suivre.

(Photo: Jacques Grenier / Le Devoir)

Pour le deuxième tableau, Diane retrouve l'univers de Kurt Weill "pour tous les gens qui n’ont pas vu ce beau spectacle*". Avec la complicité de ses musiciens, elle transforme la scène en cabaret berlinois et se glisse dans la peau de différentes héroïnes d'opéras de Kurt Weill et Bertold Brecht: tour à tour insolente et touchante, toujours fascinante.

Le troisième tableau nous ramène en pleine actualité, ou plutôt, en plein désespoir planétaire. Les nouvelles chansons engagées de Diane (et l'éternel Locataire) prennent tout leur sens et ses interprétations nous plongent en pleine urgence. "Et on en a pris plein la gueule: Diane, en robe camouflage, a incarné successivement la planète même (par le truchement d'une sorte d'éventail déplié servant à la fois de jupe et de planète), puis une mère poussant un landau (l'éventail replié), puis un sans-abri poussant son cabas à roulettes. Trésors d'invention pour un message porteur." ("Diane Dufresne au Monument-National - Diva, putain, militante, folle... et entière!", Sylvain Cormier, Le Devoir, 17 mars 2006)


Avec Alain Sauvageau (Source)

3 superbes photos à découvrir sur le site du photographe Yvan Couillard

Pour le quatrième et dernier tableau, Diane donne une place de choix à un thème qui lui est cher et qui a souvent habité son oeuvre: la folie."J’ai souvent chanté la folie, mais cette fois-ci, j’ai envie de l’aborder sous un angle positif. Par son côté créateur, disons." (*Diane Dufresne - Réinventée, Voir, 9 mars 2006)
Entre poète d'une autre époque et prince perdu, Diane interprète Nelligan et Bélanger avec une bouleversante justesse dans laquelle se révèle une tendresse qui amène de l'espoir "au bout du long couloir". 

Tel un cadeau, Diane terminera le spectacle en offrant "Les coeurs tendres" de Jacques Brel (ci-dessous interprétées à Paris en 2008). Un vrai bonheur et un habile moyen de boucler la boucle d'un spectacle devant lequel "le spectateur ne peut que s'incliner devant le métier démontré par celle qui demeure l'une des grandes artistes qu'ait connues le Québec." ("Diane Dufresne au pluriel", Benoît Leblanc, Le Courrier de Laval, 17 février 2007)


Premier tableau: Il n'y a pas de hasard / Partager les anges / Les dessous chics / Medley: Hollywood Freak, Les adieux d'un sex-symbol, On fait tous du show-business, Partir pour la gloire, Ma vie c'est ma vie / Deuxième tableau: Mack The Knife / Bilbao Song / La chanson de Barbara / Surabaya Johnny / La fiancée du pirate / Troisième tableau: Oxygène (instrumentale) / Le locataire / Mille et une nuits / Mauvais quart d'heure / L'été n'aura qu'un jour / Quatrième tableau: Chopin, Prélude n°4 / Hymne à la beauté du monde / Le 304 / Le parc Belmont (partie) / Au bout d'un long couloir / Dis tout sans rien dire / Soirs d'hiver (instrumentale) / Les coeurs tendres

05/12/2011

Les Violons du Roy

(Amalgame, 27 mars 2008)

Jeudi soir dernier, dans le cadre de la Journée mondiale de la lutte contre le sida, Diane Dufresne donnait un concert-bénéfice pour la Fondation L'Actuel en compagnie des Violons du Roy. Ce billet sera mis à jour à mesure que des comptes-rendus feront surface, mais quelques jours avant l'événement, le site officiel de l'orchestre divulguait déjà le programme de la soirée:

R. TABRA / S. MICHEL Partager les anges (arr. A. Rozankovic)
D. DUFRESNE / M. BERNARD Que (arr. A. Rozankovic)
D. DUFRESNE / M. BERNARD J’t’aime plus que j’t’aime (arr. A. Rozankovic)
C. LARA / J.-J. THIBAUD Le dernier aveu (arr. A. Rozankovic)
A. PÄRT Cantus à la mémoire de Benjamin Britten
M. RIVARD Noire sœur (arr. A. Rozankovic)
D. DUFRESNE / Y. LAFERRIÈRE Le locataire (arr. A. Rozankovic)
D. DUFRESNE / A. SAUVAGEAU Mille et une nuits (arr. M. Cusson)
D. DUFRESNE / S. MICHEL L’été n’aura qu’un jour (arr. M. Cusson)

Ce n'était pas la première fois que Diane Dufresne et Les Violons du Roy partageaient une même scène. Le 27 mars 2008, au Palais Montcalm de Québec, ils avaient présenté Amalgame, un concert-bénéfice au profit de l'orchestre et de la Chapelle de Québec qui renouait avec la tradition des spectacles d'un soir de Diane. "On va répéter trois jours seulement avant l’événement ce qui n’est pas particulièrement facile car, même si ce sont des chansons que je suis habituée de chanter, ce sont de nouveaux arrangements." ("Un 10e gala bénéfice unique", Canoë, 13 mars 2008)

Un très beau compte-rendu de cette soirée se trouve sur le blogue de Marie-Piou. Et grâce au partage de Carous, des chansons complètes se trouvent sur Youtube, dont celle-ci, la magnifique Que: