22/04/2011

Dame de coeur


Le 24 mars 1982, à l'Hippodrome de Paris (Porte de Pantin), Diane interprète ses Turbulences pour la toute première fois. Elle arrive sur scène dans un cercueil de verre, acclamée par 6000 personnes dès les premières notes de "Seule dans mon linceul". Le public québécois n'aura pas la chance de voir ce spectacle, mais il ne sera pas en reste: les 28 et 29 octobre, Diane lui offre "Hollywood/Halloween", ou "Dame de coeur/Dame de pique", au Forum de Montréal. Deux spectacles totalement différents (ou un long spectacle entrecoupé d'un entracte de 24 heures, selon le point de vue...) Spectacles de contrastes, de lumière et de noirceur, de rêve et de cauchemar.

La femme à 3 têtes photographiée par Bernard Chalon (Paris-Match, juin 1982) 

Pour Hollywood, Diane revêt une nouvelle fois sa spectaculaire robe-miroir, créée par Loris Azzaro. Une robe légendaire qui, selon le biographe Gaëtan Racine, nécessita pas moins de 160 heures de travail! Non seulement sa collerette offre 3 têtes à la chanteuse, mais son ingénieuse conception lui permet des changements de costume, morceau par morceau.

 "Comme dit la chanson, l'important c'est de sauver la face...
Ce soir, grâce à mon costume, j'en ai plusieurs!"

Hollywood présente une Diane toute en lumière, jouant son "rôle de star" jusqu'au bout, rendant hommage au cinéma, au glamour du nightclub et surtout, au public, dont les rêves l'inspirent et la poussent à lui montrer des étoiles. Le ton est donné dès l'ouverture, avec la chanson On fait tous du show-business (qui sera également reprise en fin de spectacle), où les spectateurs admirent la star qui se trouve face à eux, alors que celle-ci admire tout autant ceux qui se trouvent devant elle. 


Au programme, grands classiques de la première décennie discographique de la chanteuse, reprise qui donne des frissons (Somewhere over the rainbow) et quelques chansons de Turbulences (qui sera surtout mis en valeur le lendemain, pour Halloween). Des moments de grâce, des flashs qui émerveillent, avec un certain fond de mélancolie et évidemment, une bonne touche de rock. 


Au final, Diane apparaît en ballerine de boîte à bijoux, tournant sur elle-même jusqu'au tout dernier spotlight. Une douce berceuse avant le cauchemar que sera la suite, le lendemain.


On fait tous du show-business / Hollywood Freak / Alys en cinémascope / Somewhere over the rainbow / Striptease / Le vieux saxophoniste / Partir pour la gloire / Les adieux d'un sex-symbol / En écoutant Elton John / Oxygène / Actualités / Hymne à la beauté du monde / Le parc Belmont / On fait tous du show-business (reprise) / Berceuse pour un homme

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